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FREDERIC MISTRAL


MIREILLE _ Chant second: La ceuillette



Cantas, cantas, magnanarello,
Que la culido es cantarello!
Galant soun li magnan e s'endormon di tres;
Lis amourié soun plen de fiho
Que lou bèu tèms escarrabiho,
Coume un vòu de bloundis abiho
Que raubon sa melico i roumarin dou gres.


Chantez, chantez, magnanarelles! (1) _ car la ceuillette aime les chants. _ Beaux sont les vers à soie, et ils s'endorment de leur troisiéme somme (2); _ les muriers sont pleins de jeunes filles _ que le beau temps rend alertes et gaies, _ telles qu'un essaim de blondes abeilles _ qui dérobent leur miel aux romarins des champs pierreux



En desfuiant vòsti verguello,
Cantas, cantas, magnanarello!
Miréio es à la fueio, un bèu matin de mai.



PETIT POEME:


Prenen sis alo a l'iroundello Souvènt a l'aubo touti d'aut
E la Prouvènco eilamountaut
S'envoulara dins lis estello


Prenons ses ailes à l'hirondelle
Souvent à l'aube tous debout
Et la Provence au bout du ciel
S'envolera dans les étoiles.



BIOGRAPHIE


Poète, écrivain français d’expression provençale né à Maillane, Mistral a passé une enfance heureuse au Mas du Juge sur la route de Saint- Rémy-de-Provence. Après des études au pensionnat de Saint-Michel de Frigolet. Un ancien monastère situé dans la montagnette, jardin sauvage de plantes aromatiques et paradis ouvert, pour ses écoliers en cage transparente. Il part pour Avignon puis Nîmes où il passe son baccalauréat. Au collège royal, Mistral glane les lauriers mais il a la nostalgie des champs et de la langue provençale qu’on s’efforce de lui faire oublier. C’est en 1848,qu’il va à Aix pour commencer des études de droit sous la contrainte de son père mais il retourne rapidement à Maillane. Il fut l’un des fondateurs du Félibrige et en reste le plus célèbre représentant. C’est son célèbre poème épique en 12 chants ""Mireille"" (Mireio, 1859) qui l’a révélé au grand public. Sept ans après Mireille, Mistral publie ""le Calendal"" , souvent considéré comme l’épopée nationale de la Provence. Le 3° des grands poèmes mistraliens est ""Nerto"" (1884) qui est l’évocation pleine de grâce de l’Avignon du temps des papes. Le dernier de ses poèmes est ""lou pouèmo doù Rose"" (1897) : c’est l’oeuvre de la pleine maturité du poète. Deux recueils lyriques complètent l’oeuvre poétique de Mistral : ""Lis isclos d’or"" en 1876 et ""Lis olivado"" en 1912. Mistral eut un rôle prédominant dû à son succès Mireille ; les 50 premiers félibres peuvent lui être attribués. L’oeuvre de Mistral c’est non seulement les épopées et les poèmes écrits, mais aussi l’extraordinaire inventaire de la culture provençale. Cette oeuvre a eu la chance d’être très tôt mise en scène : il voulait être entendu par le peuple, il a été exaucé. Mistral n’est pas seulement un poète, il est philologue et journaliste. On lui doit le dictionnaire complet de la langue provençale ""le trésor du félibrige"". Il a fondé et dirigé de 1891 à 1899, le journal ""l’aïoli"" et a également fondé le muséum Arlaten, remarquable musée ethnographie. En 1904, il reçut l’un des premiers prix Nobel de littérature.



Liens:


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